Pages


mardi 12 juillet 2011

L'importance de la dîme

La maman de JEAN lui avait enseigné à rendre à Dieu la dixième partie de tout ce qu’il gagnait. C’est une bonne habitude à prendre, et la Parole de Dieu nous dit que quiconque agira de cette façon jouira d’une bénédiction spéciale.

Dès qu’il commença à gagner de petites sommes d’argents, Jean en mit fidèlement la dixième partie de côté pour Dieu. Il déposait cela dans le plateau de la collecte à l’église. Si on lui donnait cinq francs pour tondre la pelouse, il mettait cinquante centimes de côté.

A mesure qu’il grandissait, il conserva cette bonne habitude de mettre toujours de côté la part de Dieu en tout premier lieu. Mais le moment vint, hélas, ou il vit des tas de choses qu’il désirait se procurer pour être comme les autres garçons qu’il fréquentait, et de temps en temps il oubliait Dieu. Naturellement, il n’en disait rien à sa maman, sachant combien elle serait déçue. Comme pour apaiser sa conscience, il tint compte de tout ce qu’il avait négligé de donner à Dieu, se disant qu’une fois qu’il aurait une grosse sommes d’argent il s’acquitterait de sa dette en bloc.

Je n’ai pas besoin de vous dire que ce jour-là ne vint jamais. Un tel moment ne vient jamais pour personne. Et c’est pourquoi les petites sommes s’ajoutèrent les unes aux autres dans le carnet, faisant un total si imposant - pour une tirelire d’enfant – que la perspective de les rembourser devint de plus en plus problématique.

Un jour, Jean rentra de l’école porteur dune nouvelle tout à fait sensationnelle : une excursion allait être organisée par la maîtresse d’école. On irait en bateau, on ferait une promenade, on mangerait de bonnes choses, que sais-je encore ? La seule difficulté était le prix du voyage : vingt-cinq francs par élève.

Maman fut catégorique à ce sujet :
- Je ne peux pas te donner cette somme. Si tu fais cette excursion, il faudra que tu la paies toi-même.

Le visage de Jean s’assombrit. Il désirait prendre part à l’excursion avec ses camarades de classe, mais comment pourrait-il payer alors qu’il devait déjà tant d’argent au Seigneur ?
Il monta dans sa chambre, ouvrit le tiroir dans lequel il rangeait son argent et son petit carnet afin de voir combien il lui restait.

Il compta :
- Cinq, dix, quinze, vingt, et un, vingt-deux, vingt-trois, vingt-quatre, vingt-cinq !

Il avait tout juste assez d’argent. Il pourrait participer à l’excursion avec ses camarades.
Mais à ce moment précis, ses yeux tombèrent sur le petit carnet. Il l’ouvrit. Etait-il possible qu’il ait à tel point négligé de donner à Dieu ce qui lui revenait ?
Le total était de vingt-cinq francs !
 
S’il s’acquittait envers Dieu, il ne pourrait pas faire le voyage auquel il tenait tant, car il ne lui resterait plus rien. Que fallait-il faire ?
 
Il était on ne peut plus indécis quand la porte de sa chambre s’ouvrit sans bruit : maman entra. Il fit rapidement disparaître son argent et le petit carnet, et il ferma le tiroir.

Mais maman avait deviné. Les mamans devinent toujours.

Maman s’assit sur le lit de Jean, elle prit sa Bible et lentement elle en tourna les pages. Elle arriva au troisième chapitre du livre de Malachie, et là elle lut : « Un homme trompe-t-il Dieu ? Car vous me trompez, et vous dites : En quoi t’avons-nous trompé ? Dans les dîmes et les offrandes. … Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Eternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. »

Ce n’était pas la première fois que Jean entendait sa maman lire ces versets, mais c’était la première fois qu’ils produisaient une telle impression sur lui.

- Maman, dit-il, j’ai décidé de ne pas m’inscrire pour l’excursion.

- Vraiment ? Et pourquoi, Jean ?

- Il vaut mieux que je te le dise. J’ai vingt-cinq francs, mais je les dois au Seigneur. Il y a longtemps que je n’ai plus payé ma dîme, mais je vais m’acquitter au lieu de faire la sortie avec mes camarades. Veux-tu prendre cet argent pour que je ne sois pas tenté de le dépenser ?
Et Jean, je crois que tu as pris une bonne décision, et j’ai l’impression que Dieu ne manquera d’en tenir compte. Il est si bon pour nous, et il apprécie tant notre désir de lui plaire et de lui obéir ! Lorsqu’il ouvre les écluses des cieux, en général il les ouvre toutes grandes.

Les jours qui suivirent mirent Jean à une rude épreuve. Continuellement, l’un ou l’autre de ses camarades lui demandait s’il serait du voyage, et chaque fois il répondait :
- Pas cette fois-ci.
Et quand on lui demandait pourquoi, il fallait qu’il explique sa décision.
 
Le jour de l’excursion approchait. Jean se doutait que ce serait un mauvais moment à passer. Voir ses camarades partir et rester en arrière… Quel crève-cœur !

La veille du départ, le facteur se présenta chez Jean. Il avait une lettre pour le petit garçon. Cette lettre, qui avait été expédiée par un oncle, contenait un chèque de cent francs – quatre fois plus que la dîme que Jean avait donnée à Dieu. Evidemment, il participa à l’excursion, et dans l’état d’esprit que vous pouvez imaginer. Dieu avait ouvert pour lui les écluses des cieux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire